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 Partie III: Inégalités raciales en Afrique du Sud

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Tite Prout
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Tite Prout


Nombre de messages : 1737
Localisation : Montréal
Date d'inscription : 01/06/2005

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05062005
MessagePartie III: Inégalités raciales en Afrique du Sud

2.3 Le taux d’activité
Mesure le rapport entre la population active (chômeurs, personnes à la recherche d’un emploi et personne ayant un emploi) et la population totale correspondante.

De façon générale, entre 1991 et 1996, le taux d’activité demeure relativement stable variant entre 32,48 et 35,2. Par conséquent, l’on remarque en 1997 qu’une augmentation du taux d’activité le fera passer de 34 à 40%. Cette croissance du taux d’activité ne tient toutefois pas compte de l’activité du secteur informel, qui dépasse largement le secteur formel dans certaines zones plus pauvres des anciens bantoustans noirs. Ainsi, en 1997, plus de 1,8 millions d’individus, soit environ 24 % de la population active ayant un emploi, travaillaient dans le secteur informel.

Même si l’on ne détient pas beaucoup d’informations concernant le secteur informel, tout indique toutefois qu’il a connu un véritable essor depuis les années 80. Cette constatation est notamment relevée à l’appui par la visibilité de la prolifération des taxis collectifs, des bars informels et de certaines épiceries non déclarées dans l’ensemble du pays. Ce type d’activité, quoique moins répandue que dans certains autres pays africains, représente une part importante de l’emploi et de l’activité économique nationale. Il faut toutefois souligner qu’en comparaison avec le même type d’activité formelle, la Banque Mondiale estime que le rapport de revenu est de 2 pour 1.

Le début des années 90 se caractérise par un fort secteur informel, une précarité d’emploi, associés au démantèlement des anciennes alliances entre la classe bourgeoise noire et blanche et la baisse progressive du secteur d’activité formelle. L’absorption de la part de la main-d’œuvre dans cette dernière a chuté de 60 à 40 % entre 75 et 94. La croissance nette d’emploi a été pour cette période de 440 000 emplois contre une croissance de la population active de 5 millions. « Les emplois formels absorbaient moins d’un nouvel actif sur 10. L’emploi dans le secteur privé n’a cessé de reculer depuis. »

Le taux d’activité n’aura été que deux ans à un pic enregistré de 40 %. Dès 1999, une descente est signalée. Malgré différentes législations concernant le marché du travail : Labour Amendment Act 1997, The Basic Conditions of Employment Act 1997, Teh Employment Equity Act 1998 et le Skills Development Levies Act (1999), certains facteurs dont l’augmentation des traités commerciaux ont eu tendance à faire régresser la population active dans le secteur formel et donc le taux d’activité.

L’on peut toutefois envisager que la hausse du taux d’activité qui s’est effectuée entre 1996 et 1997 est dû à un nombre important de mise à pied dans le secteur de l’industrie manufacturière et à un nombre de plus en plus élevé de chômeurs et de personnes en recherche d’emploi. En 2000, le nombre d’individus intégré dans le secteur informel était évalué à près de 2 millions de personnes. L’embauche calculée en pourcentage de variation annuel nous indique qu’entre 1995 et 1999, le pourcentage était de -1,8 et qu’en 2000-01, il descendait à -2,2. De plus, l’agitation et les nombreuses grèves ouvrières auront dans la même période détériorée les conditions d’emplois, jetant à la rue plus de 3 millions d’employés.

Graphique 2.3 : Le taux d’activité
Source : Cordellie Serge, Didiot Béatrice, Netter Sarah, (sous la dir.). L’état du monde 2003 : annuaire économique géopolitique mondial, Montréal, La Découverte/Boréal, 2003. 674 pages. (Données recueillies entre les années 1990 à 2004).



2.4 La formation brute de capital fixe
Dans la comptabilité nationale, la formation brute de capital fixe (FBCF) correspond à la valeur des biens et services durables neufs acquis par les unités de production pour être utilisés pendant au moins un an dans leur processus de production..

La transition démocratique signe d’emblée en 1994 la déconstruction des restrictions macro-économiques imposées si longtemps par l’apartheid. Le discours est clair, les élites politiques désirent désormais en matière de libéralisation économique dépendre des ressources financières des investisseurs privés étrangers et nationaux et de promouvoir l’investissement en Afrique du Sud.

Si nous analysons la courbe des investissements de la période 1991 à 2000, nous apercevons qu’il y a trois étapes principales : une augmentation jusqu’en 1996, une descente jusqu’à 1999 et puis une remontée. La première étape, de 1991 à 1996, témoigne d’une hausse progressive des investissements privés, plus particulièrement à partir de 1994. Cette situation s’explique par une libéralisation progressive des mouvements de capitaux, avec le soutien du FMI et l’abolition du rand financier. Contrairement à la période 92-93, où d’importantes sorties de capitaux étaient enregistrées, la période 94 et 95 ont vu les entrées de capitaux devenir positives.

Puis, l’apport de ces capitaux a entraîné une hausse des investissements de 2% du PIB, gonflant pendant cette période le chiffre des investissements à 20%. L’augmentation soudaine de 1994 et le pic de 1996 sont également causés par l’intrusion pour la première fois de flux d’investissements directs étrangers. Ces investissements ont augmenté de près de 6 milliards de rands par an depuis 1994, soit environ 1 milliard de dollars par an.

Puis, la chute des investissements peut s’expliquer par la libéralisation des mouvements de capitaux avec le GEAR. L’abolition progressive des restrictions posées sur les sorties de capitaux nationaux cause une fuite importante d’investissements à l’étranger. La crise asiatique vient aussi troubler cette ascension. La crise financière de 1998 vient prendre le pas à la crise internationale sud-africaine de 1998 alors que l’effet contagion affectait déjà d’autres pays émergents. On enregistre alors d’importantes sorties de capitaux et une baisse des investissements privés, phénomène qualifié de « flight to quality ».

Ces crises et cette détérioration des conditions socioéconomiques propices aux investissements n’ont toutefois qu’un poids léger dans la variation des investissements privés. Ainsi, l’année 2000 affiche le montant le plus élevé d’investissements de toute la décennie, soit 132 054 millions de rands. Cependant, « le ratio de l’investissement sur le PIB y est tombé de 18 % en 1995 à 15,6% en 2001. » Plus récemment, une analyse nous indique que la formation brute de capital fixe connaît une progression grâce à l’augmentation des rénovations du système routier et des structures urbaines et de l’investissement privé notamment dans les secteurs de la télécommunication, du tourisme et des mines. Il s’agit d’une tendance qui devrait se poursuivre en 2003.

Graphique 2.4 : Formation brute de capital fixe en Afrique du Sud entre 1991 et 2000

Source : Fond Monétaire International : statistiques financières internationales, octobre 1996 et octobre 2002. [En ligne]. www.imf.org (page consultée en hiver 2004)



2.5 L’Indice implicite des prix à la consommation

Indice synthétique calculé pour mesurer l’évolution du niveau général des prix. Sert généralement pour mesurre l’inflation : il s’agit d’un indicateur qui permet d’estimer, entre deux périodes données, la variation moyenne des prix des biens et services consommés par les ménages sur un territoire donné.

Au début des années 90, le pays connaît une forte inflation qui est en lien direct avec la politique monétaire du pays. À cette époque, les dirigeants du pays ont adopté une politique monétaire inadéquate, plus précisément, leurs politiques étaient trop expansionnistes et les taux d’intérêts trop élevés ce qui a fait monter le taux d’inflation à un tel niveau.

Par contre, à partir de 1991, le gouvernement adopte un politique monétaire restrictive pour provoquer la désinflation. De plus, les prix de l’énergie importée par l’Afrique du Sud subissait aussi une baisse de prix. Donc, entre 1991 et 1996, le taux d’inflation en Afrique du Sud est en chute et connaît le plus bas taux d’inflation jamais connu depuis 1972.

À partir de 1996, le taux d’inflation est, une autre fois, en hausse. Même si la montée de l’inflation s’est manifestée avant la crise internationale d’Asie, cette crise a accentué cette montée de l’inflation en Afrique du Sud. Elle a eu pour conséquences de diminuer les échanges en Afrique du Sud et a entraîné une baisse des prix d’exportation.

De plus, la position sud-africaine d’exportateur d’or fragilise sa dépendance face au marché extérieur et à l’économie mondiale. Le fait que les familles asiatiques, le FMI et les banques centrales britanniques et suisses vendent leur or affecte l’économie sud-africaine et, par conséquent, le taux d’inflation est en croissance. Dans la même année surgit la crise mondiale sur la demande de matières premières ce qui affecte beaucoup l’Afrique du Sud qui est un grand exportateur de matières premières. Cette montée de l’inflation est causée par la crise monétaire que vit l’Afrique du Sud à cette même période. Il y a eu une dépréciation de la monnaie et cette dévaluation a fait monter l’inflation.

Par contre, à partir de 1998, le gouvernement détient des objectifs pour fixer le taux d’inflation entre 1% et 5% et c’est ce qui explique la descente de l’inflation à partir de 1998 et son maintien en 2000. Le gouvernement suit maintenant une politique monétaire pour avoir un taux de change effectif réel stable mais sans croissance de l’inflation. Leur programme se nomme « inflation targetting ».

Graphique 2.5 : Indice implicite de prix à la consommation
Source : Fond Monétaire International : statistiques financières internationales, octobre 1996 et octobre 2002. [En ligne]. www.imf.org (page consultée en hiver 2004)
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