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 Une imposture française

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mihou
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mihou


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Une imposture française Empty
31032006
MessageUne imposture française

Chroniques béachéliennes
http://www.arenes.fr/livres/page-livre1.php?numero_livre=132&num_page=715

Pendant un mois, à partir du 23 février, jour de la sortie de leur livre - Une imposture française - Nicolas Beau et Olivier Toscer tiennent sur le site des Arènes un Journal béachélien. Leur but : décrypter la grande vague d'éloges à foison annoncée sur les écrans, les ondes et dans les gazettes pour accompagner la sortie d'American Vertigo, le 9 mars. Comment vendre un livre moqué et déconsidéré par la critique américaine comme un succès
planétaire ? Bernard-Henri Lévy en est capable, grâce à quelques ficelles, d'innombrables coups de fils et au soutien de tous ses amis..



Jeudi 23 février 2006. La déferlante.

J-12 avant la sortie en grande pompe d’American Vertigo, le nouvel opus de Bernard-Henri Lévy, tiré d’emblée à 80.000 exemplaires. Autant dire que l’effervescence est à son comble dans les rédactions amies, qui se préparent à accueillir le héros, en évitant les questions qui fâchent.

A Europe 1, par exemple, les réunions de programmation sont l’occasion d’un concours interne. Depuis début janvier, les présentateurs-vedettes de la radio du groupe Lagardère, un des berceau du réseau BHL, se disputent depuis le début janvier l’honneur d’être le premier à recevoir « l’ami Bernard », de retour d’un mois de promotion au Etats-Unis.

Les jeux sont déjà faits depuis longtemps au Point : l’hebdomadaire du milliardaire François Pinault, ami intime de l’écrivain, a prévu de consacrer la couverture du 2 mars à son chroniqueur, une semaine avant la sortie du livre en librairie. Morceau de choix : une interview-fleuve de Bernard-Henri Lévy.
La publication en avant-première d’extraits d’American Vertigo a, elle, été réservée au magazine Lire (filiale du groupe Express), qui lui consacrera sa couverture.

Le passage télévisuel obligé chez Thierry Ardisson, fidèle soutien béhachélien a également été calé de longue date. Rien de suprenant : à chaque nouvelle œuvre de l’écrivain, Tout le monde en parle ouvre systématiquement une bonne demi-heure d’antenne à Bernard-Henri Lévy, sans la moindre contradiction, ni ricanement de Baffie.
Egalement au programme, selon plusieurs sources, un face-à-face de Bernard-Henri Lévy avec les lecteurs du Parisien. Un dialogue direct entre le peuple et le people, en somme.


Vendredi 24 février. Première riposte

Cela n’a pas fait un pli. L’ami Bernard est de retour en France avec son arme favorite : le portable. L’imposture française était à peine arrivé dans les librairies hier matin, que Bernard-Henri Lévy commençait à appeler les responsables culturels ou littéraires dans les principaux journaux, stations de radio et émissions de télé !
D’abord se renseigner, sans fard : « Quelle place avez-vous prévu d’accorder au livre de Beau et Toscer ? ». Ensuite menacer, au cas où. « Absolument tout est faux dans ce livre, assène-t-il à ses interlocuteurs (sans préciser bien sûr quelles informations précises seraient « fausses »). Je me réserve le droit d’assigner en justice non seulement ses auteurs mais également tous les journaux qui en parleraient ! ». Méthode béachélienne classique : l’intimidation et la censure. Lorsque son contact botte en touche ou le balade un peu, Bernard-Henri Lévy passe à l’étage supérieur : les rédacteurs en chefs, directeurs de la rédaction, pdg de société ou même actionnaires. C’est un organigramme à lui tout seul.
France-Soir a vendu la mèche. Le quotidien raconte par le menu ses propres démêlés avec le maître-censeur. Il y a deux ans, une de ses journalistes, Delphine Peras cherchait à recueillir la réaction de Bernard-Henri Lévy sur le premier livre qui lui était consacré (Le B-A-BA du BHL à la Découverte), qu’elle s’apprêtait à chroniquer. L’écrivain avait bien sûr décliné.
Quelques minutes plus tard, Delphine Peras recevait un coup de fil d’un membre de la garde rapprochée de « l’ami Bernard » lui expliquant que l’écrivain avait beaucoup œuvré pour sauver son journal de la faillite… « En clair, c’est grâce a BHL que vous avez du boulot, alors un peu de reconnaissance », raconte Peras, qui précise : La manœuvre maladroite, grossière nous laisse de marbre ». D’où une seconde tentative d’un autre « ami » de l’écrivain, pour bloquer l’article auprès d’André Bercoff, le directeur du journal. « Chou blanc de nouveau, notre article passera comme prévu », conclut Peras. Précisons à tous ceux que Bernard-Henri Lévy impressionne que cette courageuse est encore en vie à l’heure où ses lignes sont écrites.. Allons, un peu de courage !


Lundi 27 février. Exclusivité

Le Journal du Dimanche aura donc été l’heureux gagnant de la course à l’échalote. Il publie dans son édition du 26 février, le premier portrait de l’artiste à l’aube d’une vertigineuse campagne de promotion qui doit amener American Vertigo au firmament du classement des best-sellers hexagonaux.

On y apprend qu’accueilli à son retour des Etats-Unis par les 200 pages d’Une Imposture Française, il a l’air d’un « boxeur indécis ». Sur la défensive, semble-t-il. Expédiant en quelques paragraphe le pitch de son nouveau livre, -qualifié de « roman » par son intervieweuse, ce qui est assez bien vu- Bernard-Henri Lévy passe aussi beaucoup de temps à justifier ses pratiques médiatico-littéraires. « Je revendique le droit de réécrire mes réponses » assène-t-il. Mais quid de la réécriture également des questions des journalistes ? Quid des articles dangereux pour sa légende, qu’il s’ingénie à faire passer à la trappe dans les journaux français depuis vingt ans ?

Lévy évoque d’un revers de la main les livres qui lui sont consacrés, affirmant ne pas s’en occuper. Tous les journalistes qui ont reçu ses appels inquiets la semaine dernière ont dû sourire… Il se contente d’affirmer –à tort- que nous l’accusons d’être un agent de la CIA.

En attendant, une information amusante est glissée à la fin de ce portrait du JDD : les éditions Grasset ont décidé d’avancer la sortie du nouvel opus béachélien d’une semaine. La peur sans doute que l’écho désastreux de la sortie américaine prenne de l’ampleur en France. Fébrile ?


Mercredi 1er mars. La carte people

Comment Bernard-Henri Lévy va-t-il essayer de vendre son American Vertigo, après avoir été éreinté par la critique littéraire aux Etats-Unis pour la vacuité de son propos et la faiblesse de son style ?

D’abord en évitant le traitement de son livre par des critiques indépendants ou des spécialistes des Etats-Unis (trop risqué), et privilégier les entretiens, portraits et autres tête-à-tête. Les lecteurs du Journal du Dimanche en ont eu droit à un apéritif. Le plat de résistance est encore à venir. Avec fromage et dessert.

Mais l’écrivain a un autre atout dans la manche : la carte people.
La mèche a été vendue par un membre de sa garde rapprochée. Sourire de façade, cynisme de commande aux lèvres, jovialité forcée, ce pilier de l’édition littéraire, pour qui « l’ami Bernard » a beaucoup fait et qui le lui rend bien, court depuis quelques jours les dîners en ville pour répandre la bonne nouvelle : Bernard-Henri Lévy entretiendrait une romance avec une actrice américaine très connue.

Objectif de ces confidences d’un goût douteux ? Lancer le buzz sur la vie scintillante de l’écrivain pour faire oublier la pâleur de son œuvre et les questions gênantes sur ses jeux d’influence dans les affaires et les médias. Aux Etats-Unis, c’est la recette infaillible des conseillers en communication (spin doctors) : détourner l’attention sur un terrain que l’on aura choisi. Bernard-Henri Lévy a souvent usé et abusé de cette manœuvre typiquement béachélienne.

Au printemps dernier, Philippe Boggio, son biographe officiel, avait déjà joué la partition peu reluisante de « BHL, bourreau des cœurs ». Mais ces incursions au-dessous de la ceinture, bénies par l’intéressé –que nous avons toujours refusées- ont été jugées par les journalistes comme une ficelle un peu trop grosse.

Nouvel assaut ces jours-ci. De providentielles informatrices se sont présentées dans les rédactions des journaux people, pour évoquer cette soi-disante idylle béachélo-hollywoodienne. Pressentant la manoeuvre, les magazines people se tâtent encore. Les amis de Bernard vont devoir redoubler d’efforts. La communication est un dur métier.


Jeudi 2 mars. Une information, sourcée BHL est-elle toujours une information ?

Une perle dans le dossier que Le Point consacre à American Vertigo. Présentant de manière attendue l’écrivain comme un intellectuel majeur aux Etats-Unis, l’hebdo de François Pinault et de Bernard-Henri Lévy, affirme que son précédent livre sur Daniel Pearl se serait vendu à 200 000 exemplaires aux Etats-Unis. Les zélotes béachéliens du Point ont sans doute besoin de quelques cours de rattrapage en journalisme et vérification des informations. Car il suffit de quelques clics sur le site internet de Publishers Weekly, la bible de l’édition aux Etats-Unis pour obtenir le vrai chiffre de ventes du «Pearl» de BHL en Amérique : 50 000, quatre fois moins que ce qu’avance bien imprudemment Le Point. Naviguer sur internet demandait peut-être trop d’efforts aux fins limiers de l’hebdomadaire ? Il y avait un moyen encore plus facile d’obtenir l’information exacte. Simplement en ouvrant Une imposture française à la page 201…
Un conseil amical aux confrères qui traitent le sujet BHL : vérifier systématiquement les informations qu’il vous donne, même le plus anodines. Le résultat est toujours réjouissant.


Vendredi 3 mars. Le vent tourne…

L’échec commercial d’American Vertigo aux Etats-Unis se confirme. Devant le battage publicitaire de son éditeur, de ses amis people et l’appui des diplomates français (qui n’ont pas ménagé leurs efforts de promotion et de cocktails), le livre a fait une courte apparition d’une semaine à la dernière place du classement des best-sellers du New York Times, baromètre du succès éditorial dans le pays. Les ventes sont désormais en chute libre, avec un bouche-à-oreille désastreux. American vertigo n’aura donc été qu’un feu de paille allumé par Random House, le mastodonte de l’édition américaine.
Dans Le Monde 2 de samedi, Bernard-Henri Lévy tient chronique lui-même de son aventure. Il compare son bourreau du New York Times, Garrisson Keillor, romancier et humoriste, célébré par les critiques aux Etats-Unis et en Allemagne, à… Jean-Pierre Pernaut.
Le philosophe raconte son émerveillement devant la liste des meilleures ventes d’Amazon.com, qu’il consulte chaque soir à l’hôtel. Elle est mise à jour toutes les heures. BHL nous apprend que les auteurs de best-sellers sont totalement accros et consultent frénétiquement la liste. Cela ne doit pas être son cas. American vertigo est tombé à la 853ème place ce matin sur Amazon.com...
Dernier pied de nez, les Américains commencent à s’intéresser à notre Imposture française ! Le magazine de gauche américain In These Times publie dans sa dernière édition, une longue critique de notre livre sous le titre « Les mensonges de Bernard-Henri Lévy ». Elle est consultable ci-dessous. Ce n’est pas encore la "Une" du supplément littéraire du New York Times, mais au moins, pour nous la critique américaine est bonne !
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