MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE

Vues Du Monde : ce Forum MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE est lieu d'échange, d'apprentissage et d'ouverture sur le monde.IL EXISTE MILLE MANIÈRES DE MENTIR, MAIS UNE SEULE DE DIRE LA VÉRITÉ.
 
AccueilAccueil  PortailPortail  GalerieGalerie  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Derniers sujets
Marque-page social
Marque-page social reddit      

Conservez et partagez l'adresse de MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE sur votre site de social bookmarking
QUOI DE NEUF SUR NOTRE PLANETE
LA FRANCE NON RECONNAISSANTE
Ephémerides
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

 

 Sommes-nous surendettés?

Aller en bas 
AuteurMessage
mihou
Rang: Administrateur
mihou


Nombre de messages : 8092
Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

Sommes-nous surendettés? Empty
MessageSujet: Sommes-nous surendettés?   Sommes-nous surendettés? EmptySam 11 Mar - 1:33

Sommes-nous surendettés?

Girard, Michel

En 2003, il y a eu 22 531 Québécois qui ont été forcés de déclarer faillite, soit 3,7 % de plus qu'en 2002. Et la situation ne s'annonce guère mieux cette année: au cours des quatre premiers mois de la présente année, le nombre de faillites a même augmenté de 8 % par rapport à la même période l'an dernier.

Le taux d'endettement moyen des ménages québécois, ou si vous préférez le ratio dettes totales versus son revenu personnel disponible, s'est pour sa part détérioré au cours des 10 dernières années. À la fin de 2003, ce taux d'endettement de la famille québécoise atteignait 87,2 %. Il y a 10 ans, en 1993, le ratio " dettes / revenu disponible " de la famille québécoise s'élevait à 77,5 %. On parle donc d'un écart négatif de presque 10 points de pourcentage.

Les dettes totales représentent le cumulatif des prêts hypothécaires, des prêts à la consommation, des soldes de cartes de crédit, etc. Le revenu personnel disponible est le montant d'argent net qu'il nous reste dans nos poches après impôts.

Un autre indicateur qui a connu une performance peu reluisante au cours des 10 dernières années: le taux d'épargne personnelle des Québécois par rapport à leur revenu disponible. Le taux d'épargne se définit comme étant la portion du revenu disponible après impôts qui n'a pas été dépensé.

En 1993, les Québécois épargnaient 11,9 % de leur revenu disponible. Dix ans plus tard, soit en 2003, ce taux d'épargne personnelle tombait à seulement 3,8 %. C'est donc dire que les ménages québécois épargnaient en moyenne trois fois moins d'argent.

Que dire maintenant du niveau de richesse des ménages québécois. Celui-ci représente la valeur nette d'un ménage, c'est-à-dire la valeur brute de ses actifs moins le montant de ses dettes hypothécaires et à la consommation. Dans la colonne des actifs, on retrouve les actifs financiers (dépôts, actions, fonds communs, etc.) et les actifs non financiers (maison et autres biens immobiliers, biens durables).

Le ménage québécois possédait en 1993 une valeur nette moyenne de 116 553 $. En 2003, cette valeur nette grimpait à 174 973 $, pour une appréciation de l'ordre de 50 %.

Vu de l'intérieur du Québec, cette appréciation de la richesse des Québécois apparaît fort encourageante.

Mais quand on se compare avec l'Ontario et l'ensemble du Canada, là il y a de quoi refroidir notre enthousiasme.

La valeur nette de la famille canadienne a augmenté au cours des 10 dernières années de 57,4 %, pour atteindre 237 865 $. C'est 35,9 % plus que la valeur nette détenue par la famille québécoise en 2003.

Quand on se compare avec le ménage ontarien, on accuse un recul encore plus important. La valeur nette du ménage ontarien a augmenté de 60 % au cours des 10 dernières années, s'élevant à la fin de 2003 à 294 463 $.

À la fin de 2003, le ménage ontarien possédait donc une valeur nette qui surpasse de 68,3 % celle du ménage québécois. En chiffres absolus? On parle d'un écart de 119 490 $.

Encore plus difficile à avaler: sachez que la valeur nette du ménage québécois n'a même pas encore atteint le niveau de la valeur nette que détenait le ménage ontarien en 1993! En effet, le ménage ontarien possédait en 1993 une valeur nette moyenne de 183 617 $ à comparer à une valeur de 174 973 $ pour le ménage québécois en... 2003!

Cela dit, la situation financière des ménages québécois n'inquiètent aucunement les économistes Danny Bélanger et Mario Couture, du service des études économiques de Desjardins.

Dans un dossier portant sur l'endettement des Québécois, ils estiment qu'il n'y a rien d'alarmant dans les différents chiffres et ratios rapportés (plus haut) à partir de leur étude.

Selon les deux économistes de Desjardins, il ne fait pas de doute que les ménages québécois présentent aujourd'hui un endettement plus élevé qu'il y a 10 ans. C'est le résultat, disent-ils, d'une consommation soutenue et d'une accession à la propriété accrue.

" Cependant, nous ne pouvons affirmer pour autant que leur marge de manoeuvre financière se soit drastiquement détériorée. Certes, le taux d'endettement et le ratio des sorties de fonds totaux ont augmenté entre 1993 et 2003, mais la situation financière des ménages québécois paraît beaucoup moins problématique que celle des familles ontariennes et canadiennes. "

MM. Bélanger et Couture tirent cette conclusion après avoir notamment constaté que le niveau d'endettement des Québécois est encore sous la barre du 100 % du revenu personnel disponible. Alors qu'il s'élève à 117,8 % en Ontario et 110,6 % dans l'ensemble du Canada, le taux d'endettement atteint 87,2 % au Québec.

De plus, ils trouvent rassurants de voir que le poids des dépenses reliées aux intérêts à payer sur les dettes ait diminué au Québec au fil des 10 dernières années. Ils tiennent également à souligner un autre facteur positif: le ratio des sorties de fonds totaux (frais d'intérêt, remboursement de capital, dépenses reliées au logement) par rapport au revenu personnel disponible a progressé au Québec ces 10 dernières années deux fois moins vite qu'en Ontario et dans l'ensemble du pays. De 1993 à 2003, le ratio des sorties de fonds par rapport au revenu personnel disponible est passé de 30,4 % à 32,5 % au Québec alors qu'il a grimpé de 31,6 % à 37,1 % en Ontario et de 30,2 % à 34,7 % dans l'ensemble du pays.

Quel beau prix de consolation: le ménage québécois est moins riche que le ménage ontarien ou canadien mais il... s'endette moins vite!
Revenir en haut Aller en bas
https://vuesdumonde.forumactif.com/
 
Sommes-nous surendettés?
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE :: ECONOMIE/ECONOMY :: LE MONDE DE LA FINANCE /WORLD OF FINANCE (QUEBEC-CANADA)-
Sauter vers: