MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE

Vues Du Monde : ce Forum MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE est lieu d'échange, d'apprentissage et d'ouverture sur le monde.IL EXISTE MILLE MANIÈRES DE MENTIR, MAIS UNE SEULE DE DIRE LA VÉRITÉ.
 
AccueilAccueil  PortailPortail  GalerieGalerie  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Derniers sujets
Marque-page social
Marque-page social reddit      

Conservez et partagez l'adresse de MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE sur votre site de social bookmarking
QUOI DE NEUF SUR NOTRE PLANETE
LA FRANCE NON RECONNAISSANTE
Ephémerides

 

 Washington,TelAviv intensifient leurs menaces vs l'Iran 1

Aller en bas 
AuteurMessage
mihou
Rang: Administrateur
mihou


Nombre de messages : 8092
Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

Washington,TelAviv intensifient leurs menaces vs l'Iran 1 Empty
25022006
MessageWashington,TelAviv intensifient leurs menaces vs l'Iran 1

Pour aider les Palestiniens à obtenir justice il faudrait au moins que ceux
qui les soutiennent - ou prétendent le faire - disent la vérité. Or, tout semble
se passer comme si, même dans ce camp là, cette vérité était étouffée.
Pensez-vous qu’aux États-Unis, tout comme en Europe, la solidarité a échoué
parce qu’elle est dirigée par des gens qui sont là pour mettre des freins à la
critique d’Israël ? Pensez-vous que l’influence de Chomsky s’est exercée dans ce
sens ?
Jeffrey Blankfort : Ici, aux États-Unis, le mouvement pro-palestinien est
totalement inefficient, depuis pas mal de temps. Et ce, pour plusieurs raisons.
Une de ces raisons, c’est le fait qu’il refuse de reconnaître le rôle joué par
le lobby pro-israélien. C’est comme si vous vous apprêtiez à jouer un match de
foot. Vous avez chaussé vos crampons mais, au lieu de vous diriger vers le
stade, vous allez au centre commercial ! Si vous n’êtes même pas sur le terrain
de foot quand le coup de sifflet de début de partie est donné, alors vous n’êtes
pas près de le gagner, ce match ! Ainsi, vous avez le plus puissant lobby aux
États-Unis, d’un côté, et de l’autre vous avez le mouvement de solidarité avec
les Palestiniens qui l’ignore totalement, mis à part d’occasionnels piquets de
protestation devant l’AIPAC... Une des raisons, c’est que ce mouvement de
solidarité a été influencé par des groupes marxistes, qui vivent toujours en
décalage : ils vivent à une autre époque, dans un passé où
les lobbies ne jouaient aucun rôle. Des militants politiques me disent assez
souvent que parler du lobby, « ça n’est pas marxiste », ou encore que parler du
lobby, « ça n’est pas socialiste » ! Je leur réponds que cela existe, que c’est
une réalité, et que c’est cela, qui est important. Par ailleurs, il y a un grand
nombre d’antisionistes juifs, au style inimitable, qui occupent des positions de
dirigeants dans le mouvement pro-palestinien, qui affirment que mettre en cause
le lobby, c’est provoquer l’antisémitisme. En cela, ils sont ce que
personnellement j’appelle des « juifs exceptionnalistes », qui repoussent toute
critique adressée à des actes accomplis collectivement par des juifs, comme
celui de faire du lobbying pour Israël - ce qui les rend, dans la pratique, très
difficilement distinguables des sionistes patentés ! Et ce qui se passe, je vais
vous le dire : j’entends tous ces gens-là nier l’existence du lobby, et me citer
verbatim la doxa chomskyenne, sans même qu’ils ne
mentionnent le nom de Chomsky ! Chomsky a sur eux une influence tellement
critique, tellement puissante, qu’ils en sont réduits à s’identifier à lui !
Chomsky s’est publiquement prononcé contre le désinvestissement du Massachusetts
Institute of Technology (MIT), où il enseigne, et où il a réussi à annihiler une
résolution de désinvestissement à force de l’édulcorer. Deux semaines plus tard,
il est revenu, cette fois-ci pour attaquer le principe même du
désinvestissement. Il est contre toute sanction contre Israël ; il est contre le
désinvestissement ; il n’a jamais tiré de sa manche aucune proposition d’action
susceptible de changer la face du monde qui aille un peu plus loin qu’« écrire
au rédacteur en chef » ! Jamais il ne mentionne le Congrès ; jamais il ne
mentionne les commissions budgétaires. S’il mentionne l’aide à Israël, au
Congrès, il ne dira jamais : « Il faut que vous arrêtiez ça ! » Il en parlera
comme d’un fait à prendre ou à laisser, d’une donnée naturelle, comme : «
aujourd’hui, il pleut » ou « aujourd’hui, il fait beau ». Je lui ai écrit, à ce
sujet, et sa réponse n’a pas été particulièrement amicale... De 1988 à 1995,
j’ai publié une revue, le Middle East Labor Bulletin, auquel Chomsky s’était
abonné. Je tenais une rubrique spéciale, dans cette revue, que je consacrais au
lobby israélien au Congrès, et dans laquelle je révélais les noms des membres du
Congrès qui étaitent avec le lobby, et je publiais les sources, appartenant très
majoritairement à la presse sioniste. Aussi, tout lecteur de la revue
disposait-il de preuves amplement suffisantes du contrôle du Congrès des
États-Unis par le lobby israélien. Récemment, j’ai relu certains des numéros de
cette revue, publiés il y a vingt ans : ils auraient pu être écrits aujourd’hui
! Chomsky ne peut donc pas jouer les ignorants. Je pense simplement que ses
leçons précoces de catéchisme sioniste et ses craintes quant à l’avenir des
juifs sont si présents à son esprit qu’il est en quelque sorte
comme un enfant qui refuserait d’admettre la vérité. C’est pitoyable. Il
appartient à cette catégorie de gens, que nous appelons en Amérique les «
Gatekeepers » (les gardiens du sérail)... « Gatekeeper », il l’est aussi sur un
autre sujet fondamental : les événements du 11 septembre 2001 : il écarte d’un
revers de la main les nombreuses questions qui ont été soulevées autour de la
version officielle de l’administration Bush sur les attentats contre le World
Trade Center. Chomsky affirme qu’il n’y a aucune raison sérieuse de remettre en
cause la version des attentats du 11 septembre racontés par M. Bush. Aussi la
plupart des critiques qui lui sont adressées proviennent de personnes qui ont
effectué des recherches sur les attentats du 11 septembre, tandis que lui
s’entête à répéter le mantra selon lequel « ce que nous a raconté
l’administration Bush est la vérité ». Ainsi, le rôle que joue aujourd’hui
Chomsky sur la scène internationale est, à mon avis, un rôle réactionnaire. Il
dit,
par ailleurs, beaucoup de choses très bien, avec lesquelles je suis d’accord
et, encore une fois, je répète que beaucoup de gens disent avoir été introduit à
la politique par Chomsky. Il a allumé l’étincelle chez pas mal de personnes.
Mais aujourd’hui - c’est peut-être une situation dialectique - il est en train
d’éteindre l’étincelle, ou, à tout le moins, il oriente ses émules dans la
mauvaise direction...
Votre dénonciation des thèses de Chomsky - thèses qui ignorent l’influence
de l’AIPAC et d’autres organisations similaires dans les guerres américaines au
Moyen-Orient et leur impact négatif sur les mouvements de solidarité - est-elle
partagée aux États-Unis par beaucoup d’autres intellectuels ?
Jeffrey Blankfort : J’appartiens à une minorité, mais j’ai une liste de
correspondant par mail conséquente, et j’anime également une station de radio -
en réalité, j’en ai même deux. Les sionistes ont essayé de me faire taire, mais
ils n’y sont pas parvenus... Une de leur façons d’intimider les gens consiste à
utiliser les diverses organisations juives. Chacune s’est chargée d’un rôle
particulier. Particulièrement importante, parmi ces associations, est
l’Anti-Defamation League (ADL), dont la principale mission est de diffamer,
d’intimider et d’espionner les gens qui critiquent Israël. Je fais partie de
ceux qui ont été espionnés par elle, je sais donc de quoi je parle... Leur agent
avait infiltré notre organisation, la Commission de travail sur le Moyen-Orient
(Labor Committee on the Middle East) dont j’étais un des cofondateurs, en 1987.
Puis nous avons appris qu’ils étaient en train d’espionner des centaines
d’associations appartenant à tout l’éventail politique, et des milliers
de personnes individuelles. Pour être précis : six cents associations et rien
moins que douze mille personnes privées ! J’ai réussi à obtenir le dossier
qu’ils montaient contre moi, et j’ai constaté qu’ils m’avaient espionné
illégalement. Je leur ai donc intenté un procès. Je suis allé au tribunal avec
deux autres militants et, au bout de dix ans, les types de l’ADL ont accepté un
règlement à l’amiable n’impliquant pas que je leur signe un engagement de
confidentialité. C’est peut-être pour ça, que je n’arrête pas de parler d’eux.
Le type qui m’a espionné pour le compte de l’ADL bossait aussi pour les services
secrets sud-africains. Nous avions un énorme mouvement anti-apartheid, aux
États-Unis. Dans la pratique, le lobby israélien et l’Afrique du Sud étaient sur
la même page de l’annuaire des téléphones ; c’étaient vraiment des alliés
extrêmement proches. Ils étaient alliés sur tous les plans : socialement,
culturellement et militairement. C’est là quelque chose que,
malheureusement, le mouvement anti-apartheid a refusé - même lui - de prendre
en compte, là encore, à cause de pressions sionistes... J’ai tendance à dire que
le problème que rencontre la mise en place d’un véritable mouvement politique,
aux États-Unis, c’est que ce mouvement est, dès le départ, bloqué d’une part par
les sionistes, et d’autre part, par ce refus, à l’instar de Chomsky, de parler
ouvertement du sionisme et du rôle que ce mouvement joue, ici, aux États-Unis.
Revenons en arrière, en 1988, à une époque où, durant les premiers mois de la
première Intifada, et où le mouvement anti-interventionniste refusait de
soutenir l’exigence qu’Israël mette un terme à son occupation du territoire
palestinien : un Amérindien, un leader des indigènes américains, me dit alors
que le principal problème du mouvement américain, c’était qu’il y avait beaucoup
trop de sionistes libéraux en son sein. Et c’est vrai. Je ne cite jamais le nom
de ce militant amérindien, car si je le rendais
public, il serait immédiatement accusé d’antisémitisme... J’ai été taxé de juif
développant une « haine de soi », d’antisémite... que sais-je ? Mais je m’en
moque, parce que je considère que l’accusation d’antisémitisme est le premier
refuge des scélérats. Le patriotisme est le refuge ultime des scélérats, mais
l’antisémitisme, c’est le premier... Dans ce pays, il a été utilisé pour réduire
au silence tellement de gens honnêtes ! Et c’est une des raisons pour lesquelles
je suis contre toutes ces organisations spécifiquement juives qui se targuent
d’être à la pointe du combat pour la Palestine. Je vais vous dire ce qui se
passe : il y a beaucoup de juifs antisionistes, ou qui se prétendent tels, qui
disent : « Nous, en tant que juifs antisionistes, nous devons fournir le
leadership, pour que les autres voient que ce ne sont pas tous les juifs qui
soutiennent Israël »... Moi, je suis totalement contre ça, parce que tous les
contribuables américains paient leurs impôts et, donc,
soutiennent Israël ! C’est donc bien un problème américain ! Et, en faisant
valoir qu’il faut absolument que les leaders du mouvement soient juifs, que des
juifs sont antisionistes, que des juifs font ceci, que d’autres juifs font
cela... que disent-ils, en fait, aux non-juifs ? Ils leur disent : « nous, si
nous pouvons nous permettre de faire cela, c’est parce que nous sommes juifs ».
Cela a été essayé depuis tellement de temps... et ça ne marche pas ! Aussi,
quand Jeff Blankfort parle, ce n’est pas un juif qui s’exprime, c’est un être
humain. C’est la raison pour laquelle, en 1970, quand je suis allé pour la
première fois au Moyen-Orient (au Liban et en Jordanie), je n’ai pas dit aux
gens que j’étais juif. Ce n’est pas Jeff Blankfort le juif qui est allé là-bas,
c’est Jeff Blankfort, le journaliste ! Il n’était nul besoin d’être Sud-Africain
pour être contre l’apartheid. Il n’était nul besoin d’être Nicaraguayen pour
être contre les Contras, ni d’être Vietnamien pour être contre
la guerre au Vietnam... Qu’est-ce que le fait d’être juif ou pas a à voir avec
le fait de dénoncer ce que les Israéliens font subir aux Palestiniens ? En
réalité, les juifs devraient être extrêmement prudents, en matière de rôle
dirigeant. Ce n’est pas la place de juifs, de gens qui s’identifient en tant que
juifs. L’ironie, c’est que les gens qui sont le plus cités, qui s’expriment le
plus sur cette question aux États-Unis, sont tous des juifs, qui, en fin de
compte, veulent protéger Israël... Chomsky, bien entendu, est le plus important
d’entre eux. Ils critiquent Israël, voyez-vous, parce que c’est important :
c’est quelque chose dont vous ne pouvez faire à moins. Mais ils détournent la
responsabilité principale sur les États-Unis et, ce faisant, tout en n’absolvant
pas Israël, ils ne le protègent pas moins contre toute rétorsion, sous la forme
de sanctions, de boycotts et de désinvestissements...
Vous venez de dire que vous-même avez été accusé d’antisémitisme. Le
Président du Venezuela Hugo Chavez a, par exemple, été récemment accusé par les
quotidiens français Libération et Le Monde d’avoir tenu des propos « antisémites
». Ne pensez-vous pas que cette accusation est devenue plus difficile à
exploiter face à une opinion publique qui a découvert qu’elle était manipulée à
des fins politiques ?
Revenir en haut Aller en bas
https://vuesdumonde.forumactif.com/
Partager cet article sur : reddit

Washington,TelAviv intensifient leurs menaces vs l'Iran 1 :: Commentaires

Aucun commentaire.
 

Washington,TelAviv intensifient leurs menaces vs l'Iran 1

Revenir en haut 

Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE :: SOCIETE-SOCIETY :: DEBATS ET OPINIONS/DISCUSSIONS AND VIEWS-
Sauter vers: