SARKOZY APPELLE EN RENFORT LA POLICE ISRAÉLIENNE
Publié le 11-12-2005
Les chefs de la police israélienne, Gideon Ezra et Moshe Karadi, ont
quitté leur pays dimanche à destination de Paris, à l'invitation de
Nicolas Sarkozy qui veut profiter de leur « expérience » en matière
de « maintien de l'ordre ».
La police israélienne, et pas seulement l'armée, est un élément
actif de la répression des Palestiniens. En octobre 2000, c'est elle
qui a assassiné en toute impunité 13 citoyens Palestiniens
Israéliens désarmés, qui protestaient, en Israël, contre la
répression sanglante opérée par l'armée dans les territoires
occupés. Des dizaines d'autres avaient été blessés, par balles
notamment.
Le quotidien Haaretz, qui donne l'information, ajoute que les deux
chefs policiers (l'un est ministre de la Sécurité Publique, l'autre
Haut Commissaire de la Police) doivent rester quatre jours en
France, où ils auront des entretiens avec Sarkozy et ses
collaborateurs, sans oublier de passer en revue des unités de CRS ou
gendarmes mobiles.
« On s'attend qu'Ezra et Karadi apportent à leurs homologues
français la leçon qu'ils tirent de la répression des émeutes dans
leur propre pays, dont les événements d'octobre 2000 », écrit
Haaretz.
« Il se dit que la partie française est vivement intéressée par le
savoir-faire israélien en la matière », ajoute le quotidien
israélien.
Des thèmes de coopération plus approfondie entre les services de
police des deux pays seront également abordés, poursuit le journal.
Le journaliste israélien fait ironiquement remarquer que cela
pourrait aboutir à un téléscopage. En effet, la justice française a
lancé un mandat d'arrêt international contre le milliardaire israélo-
franco-russo-angolais Arcady Gaydamak, impliqué dans un trafic
d'armes.
Après avoir observé un profil discret, où il n'acceptait de se
montrer que dans son fief de Moscou, Gaydamak est apparu au grand
jour ces derniers temps en Israël, où il vient de prendre
officiellement la présidence du club raciste d'extrême-droite Bétar
de Jérusalem. Il parle même de participer aux prochaines élections
législatives.
Mais on peut faire confiance à Sarkozy pour ne pas mettre en œuvre
les décisions de la justice française, et ne surtout pas demander à
ses amis israéliens l'extradition du mafieux Gaydamak.
par CAPJPO-EuroPalestine
Source :
http://www.europalestine.com/article.php3?id_article=1929