Toutes les populations qui n'acceptent pas nos conditions doivent être rasées
», écrit le lieutenant-colonel de Montagnac en mars 1843. « Tout doit être pris,
saccagé, sans distinction d'âge ni de sexe : l'herbe ne doit plus pousser où
l'armée française a mis le pied. Qui veut la fin veut les moyens, quoi qu'en
disent nos philanthropes. Tous les bons militaires que j'ai l'honneur de
commander sont prévenus par moi-même que s'il leur arrive de m'amener un Arabe
vivant, ils recevront une volée de coups de plat de sabre. [.] Voilà, mon brave
ami, comment il faut faire la guerre aux Arabes : tuer tous les hommes jusqu'à
l'âge de quinze ans, prendre toutes les femmes et les enfants, en charger des
bâtiments, les envoyer aux îles Marquises ou ailleurs ; en un mot, anéantir tout
ce qui ne rampe pas devant nous comme des chiens [8] . » Et les razzias
redoublent de férocité