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 SOS ANTIRACISME

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mihou
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mihou


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25112005
MessageSOS ANTIRACISME

http://www.primo-europe.org/selection.php?numdoc=Do-589220937

SOS ANTIRACISME

Par Dominique Sopo

Un livre essentiel à se procurer d'urgence !

Il existe, en France, un antiracisme bien-pensant. Il est dangereux,
car dévoyé. Ce courant a les couleurs de l'antiracisme, il reprend
son vocabulaire, il se pare des meilleures intentions. Il prend
l'air inoffensif. Ses porte-parole sont des gens respectables.

En réalité, cet antiracisme factice ne se soucie pas vraiment de
l'égalité entre individus. Car il repose sur une relation viciée,
dès le départ, entre d'« ex-colons » et d'« ex-indigènes ». Il se
nourrit principalement de cette culpabilité blanche. Il est une
perpétuelle action de repentir.

L'Étranger ainsi canonisé, la béatitude peut suivre. Et laisser
place à toutes les dérives. Joli paradoxe : sous couvert
d'antiracisme, de belles âmes tracent le chemin le plus court pour
l'exclusion. Méfions-nous des bons sentiments...

Extraits de "SOS Antiracisme" de Dominique Sopo

La logique de victimisation de Dieudonné :
« Si ce corporatisme peut prendre plusieurs visages, nous nous
intéresserons ici uniquement à celui qui s'appuie ouvertement sur
une logique de victimisation par le biais d'une concurrence morbide
des drames subis dans l'Histoire par telle ou telle population. En
France, l'exemple caricatural d'une telle approche nous a été fourni
par les propos de l'humoriste Dieudonné, représentatif d'une
tendance fort minoritaire mais que nous ne saurions ignorer
puisqu'elle cherche une légitimation à travers un prisme
prétendument antiraciste.

En se définissant comme « fils d'esclave », Dieudonné tente une
opération de leadership communautaire visant à pousser les gens à
trouver une fierté à travers un statut de victimes. On remarquera au
passage que ledit Dieudonné, né en France d'un couple mixte, n'est «
fils d'esclave » ni par son père africain (les « fils d'esclave »
victimes de la traite négrière organisée par les pays européens
étant issus des populations antillaise et noire américaine), ni par
sa mère française. » (pp. 27-28)

La réécriture de l'histoire :
« Nous sommes donc confrontés à une réécriture mensongère de
l'histoire occultant la complexité du fait esclavagiste qui, à
l'endroit des populations noires, s'est déployé à travers les
traites transatlantique, transsaharienne et intra-africaine. Que
cette réécriture de l'histoire renvoie à du cynisme ou à une
intériorisation du discours victimaire importe finalement assez peu.

L'essentiel réside dans le fait que lorsqu'on appelle les gens à
exister à travers un statut de victime, ils existent d'autant plus
qu'ils sont « plus » victimes que leurs voisins. C'est ainsi qu'il
faut comprendre la référence à l'esclavage qui comporte l'avantage
de pouvoir avancer des chiffres dans une course à la comptabilité
morbide. » (pp. 28-29)

« Dans cette vision, les drames subis par telle ou telle population
cessent d'être des leçons pour l'humanité. Ils ne sont plus
considérés comme des messages universels sur les méfaits de la folie
humaine mais deviennent les supports essentiels d'une identité qui
ne peut plus alors se concevoir par rapport à d'autres identités
qu'en termes de confrontation ou de hiérarchie. » (p. 29)

La Shoah et les Juifs selon Dieudonné :
Dans l'esprit d'un Dieudonné, la Shoah serait ainsi censée être la
chose des Juifs et l'esclavage la chose des Noirs. Etant entendu que
l'esclavage a concerné plus de personnes que la Shoah, notre
humoriste pourrait réclamer la place de maître de cérémonie au grand
banquet des victimes. Une place d'autant plus assurée que les autres
convives se verront nier leur droit de venir s'asseoir à la table.

Pour Dieudonné, les Juifs, qu'il semble considérer, dans une vision
fantasmique, comme de solides concurrents, doivent être rabaissés
non pas seulement au statut de victimes mineures mais à celui de
bourreaux. Ils deviennent « ces négriers reconvertis dans la
banque » (Propos tenus par Dieudonné dans une interview au Journal
du dimanche, 8 février 2004), Dieudonné semblant ignorer au passage
que le premier article du Code noir de 1685 stipulait que les Juifs
devaient être chassés des îles où étaient acheminés les esclaves. »
(pp. 29-30)

Le statut de victime selon Dieudonné :
« Le statut de victime devient un trésor à conserver, un joyau à
polir, un capital à faire fructifier. Que Dieudonné veuille être le
dépositaire de ce trésor, c'est après tout son problème. Mais qu'il
ne le soit pas au nom de l'antiracisme ! Car la morbide passivité
que délivre le statut de victime, nous l'avons répété est
incompatible avec le but de l'antiracisme. » (p. 31)

La nouvelle forme d'antisémitisme :
« Le conflit du Proche-Orient, à l'occasion de la seconde Intifada,
a pu constituer un puissant moteur à l'émergence de cette nouvelle
forme d'antisémitisme. Cette nouvelle forme renvoie cependant à des
dynamiques propres à la société française. Remarquons d'ailleurs
qu'aucun regain sensible d'antisémitisme n'a été constaté dans les
quartiers en difficulté lors de la première Intifada en 1987.

Mais la situation des années 2000 n'est plus celle de 1987. Entre
temps, auront progressé à pas de géant la désagrégation sociale qui
frappe les quartiers ainsi que l'étiolement d'un tissu politique,
syndical et associatif qui structurait les révoltes légitimes non
pas pour une revendication de haine mais autour de combats
politiques et sociaux s'inscrivant dans le cadre républicain. Cette
évolution favorise l'expression d'un antisémitisme parce qu'elle
tend à enfermer ceux qui la subissent dans des stratégies de bouc
émissaire. » (pp. 56-57)

L'aspect profondément paranoïaque de l'antisémitisme :
« Les ressorts de cette nouvelle haine du Juif expliquent d'ailleurs
son aspect profondément paranoïaque : puisque le Juif se dissimule
parmi nous, prêt à nous frapper dans le dos, l'absence de preuves de
ses visées criminelles n'est plus suffisante pour désamorcer la
haine à son endroit. » (p. 60)

Le silence d'une fraction de la gauche et l'antisémitisme de Tariq
Ramadan :
« Si l'antisémitisme de l'extrême droite traditionnelle est
systématiquement et unanimement condamné, en revanche celui que l'on
rencontre dans les quartiers en difficulté et/ou chez les personnes
d'origine immigrée amène cette même fraction de la gauche
(intellectuelle, associative et politique) à des contorsions
théoriques, sémantiques et stratégiques dont l'étude permet
d'admirer à quel point l'esprit humain sait faire preuve d'une
stupéfiante souplesse.

Les mêmes qui hurlèrent à l'antisémitisme –lorsque Jean-Marie Le Pen
lista, il y a quelques années, des noms de personnalités juives,
s'offusquèrent qu'un tel procès puisse être intenté à Tariq Ramadan
lorsque ce dernier se livra au même exercice à l'automne 2003. Il
est vrai que ces avocats-là éprouvaient quelque gêne) à condamner
une personne qu'ils avaient invitée au Forum social européen de
Saint-Denis pour l'entendre discourir entre autres sujets de…
l'antisémitisme.

Pourquoi un tel aveuglement ? Parce que Tariq Ramadan, contrairement
à Jean-Marie Le Pen, fait partie de ces rustres raffinés qui
n'omettent jamais de mettre la main devant la bouche avant de
péter ? Sans doute l'absence de côté « épouvantail » chez Tariq
Ramadan joue-t-elle en sa faveur.

Mais là n'est pas la principale explication de la mansuétude de
certains à l'égard de son antisémitisme… Tariq Ramadan se retrouve
non pas au rang d'antisémite à condamner mais à celui de victime
d'un Occident qui refuserait de prendre en considération son
approche des relations entre les différentes parties de
l'humanité. » (pp. 64-65).

Extraits sélectionnés par Marc Knobel

SOS ANTIRACISME [2005], 144 pages, 125 x 175 mm. Collection Indigne,
Denoël -doc. ISBN 2207257630. Parution : 13-10-2005
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